Les activités des salins
L’huitre des salins
Historique des Salins
« Un sel qui hésite à sombrer » : c’est en ces termes imagés que Patrice Gabanou, saunier, directeur d’exploitation des SALINS DE GRUISSAN, nous explique comment se forme la fleur de sel. La légende veut que ce soit l’un de nos ancêtres qui, en observant le dépôt blanc qui subsistait après l’évaporation d’une flaque d’eau de mer, ait imaginé le principe primitif du salin. Qui d’autre que Patrice pouvait mieux nous raconter l’histoire passionnante de cette activité ancestrale, devenue industrielle au fil des millénaires. Dans la première partie de l’ interview, on apprend, entre autres, que les salins de Gruissan ont une histoire fortement liée à tous les salins de La Narbonnaise et qu’ils ont été techniquement construits par une société de Lorraine, au début du 20ème siècle.
Une production qui ne s’est jamais arrêtée depuis l’époque des Romains, hormis épisodiquement, pour des raisons juridiques ou fiscales: il faut savoir en effet, que l’impôt prélevé sur l’exploitation du sel (notamment la « gabelle », de mauvaise réputation), supprimé par la révolution, a été restauré par Napoléon et a perduré jusqu’en 1945 ; les douaniers vérifiant à la sortie des salins que les ouvriers ne prélevaient pas de sel pour leur usage privé !
Dans la 2ème partie de notre rencontre avec Patrice Gabanou, on fait l’inventaire de la récolte du sel et de ses divers débouchés.
L’occasion de nous intéresser de près à ce qui se passe aujourd’hui sur l’île Saint-Martin car il n’y a encore pas si longtemps, certains Gruissanais ignoraient qu’on élève là-bas une huître, que l’on peut déguster sur place et que le site des salins accueille en outre un restaurant, une boutique, un écomusée, une salle d’expo et régulièrement des spectacles, en été. Une occasion aussi de rappeler que la vente des huîtres (et quelques produits locaux) est assurée en journée durant tout l’hiver et que l’espace de dégustation est désormais abrité d’une véranda.